« Ce n'est pas la plus forte des espèces qui survit, ni la plus intelligente, c'est celle qui s'adapte le mieux au changement », disait Darwin.
Ce sont deux questions auxquelles travailleurs et employeurs doivent désormais tenter de répondre, notamment via le biais de la formation continue.
En effet, l’absence de reconversion pourrait entraîner un coût d’environ 5 milliards d’euros par an pour les pouvoirs publics. C’est en tout cas ce que démontre « The Future of Work », un rapport de la Fédération des Entreprises de Belgique, d’Agoria et de Deloitte.
L’économie et le marché du travail ne sont pas indifférents aux avancées technologiques, aux transitions énergétiques et aux impacts de la digitalisation.
Ces changements impliquent la création de nouvelles fonctions professionnelles, et la disparition d’autres postes. Ainsi, ils se répercutent sur le mode de vie de tout travailleur : pour s’y préparer et rester pertinent du point de vue des employeurs et de ses collaborateurs, la formation continue se révèle être une alliée de taille.
D’ici 2030, 127 000 emplois seraient voués à disparaître. Et si les travailleurs dont le profil n’est plus demandé ne se reconvertissent pas et se retrouvent au chômage, cela représente un coût social moyen de 4,8 milliards d’euros .
La formation continue apparaît comme indispensable, même pour le travailleur dont l’emploi risque de disparaître. En effet, celui-ci possède généralement une connaissance précise de son secteur d’activité, un atout de valeur pour les employeurs qui chercheront des profils qui correspondent aux nouvelles fonctions issues de la digitalisation.
La formation continue dans la guerre des talents
Au niveau de l’Europe, la Belgique détient la seconde position en termes de sa proportion d’emplois vacants. La concurrence entre les entreprises belges, toutes à la recherche de candidats qualifiés, en est donc exacerbée ; c’est là qu’intervient le concept de « guerre de talents », de plus en plus utilisé depuis quelques années.
Face à cette difficulté de trouver de nouveaux profils, et à l’évolution constante et véloce de la technologie, les employeurs commencent à considérer la reconversion et la formation continue comme primordiales. Pour cette raison, elles endossent un rôle de plus en plus important dans cette formation. Comme le précise Monica De Jonghe, Directeur Général et Executive Manager du Centre de compétence Emploi & Sécurité sociale de la FEB :
La formation et l’apprentissage sont essentiels pour une politique saine en matière de marché du travail et de compétitivité. Les recommandations de ce rapport visent une approche plus holistique de la transition des compétences .
Toutefois, malgré des avantages manifestes pour l’employeur et le travailleur, une marge d’amélioration est encore nécessaire au niveau de la culture de l’apprentissage.
Selon Eurostat, seul 1 travailleur belge sur 10 a participé à une formation au moins de janvier 2023. Cette proportion est inférieure à celle des pays limitrophes, comme les Pays-Bas (26,6 %), ou à celle de divers pays nordiques comme la Finlande (30,5 %) et la Suède (34,7 %).
Par conséquent, il devient de plus en plus important de développer une politique de formation continue moderne, déployée dans le cadre de la relation de travail, qui soit à la fois flexible et adaptative selon les besoins de l’employeur et de ses travailleurs :
Pour les deux parties, ces démarches permettront d’ouvrir le champ des possibles, de valoriser leur expertise et de tirer parti d’un monde en perpétuelle évolution.
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Source : https://references.lesoir.be/article/se-former-a-l-avenir-/
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