Si pour parvenir à se transformer en permanence, rapidement et agilement, les entreprises doivent dorénavant se reposer sur une nouvelle dynamique de management construite autour de l’anticipation et l’innovation, elles vont également devoir compter à l’avenir sur une plus grande humanisation de la gestion du changement… car la véritable complexité de celle-ci est bien plus humaine que technique, et laisse une place cruciale à l’intelligence émotionnelle dans le chef des leaders transformationnels.
Auteur : Jean-Louis Pire, Expert Leadership transformationnel, Certificat en Project & Change Management, HEC Liège executive education.
Les changements génèrent souvent des réactions émotionnelles, traduisant de la résistance ou un besoin de vivre le deuil de la situation passée… Ces réactions s'expliquent par le fait que nous allons quitter nos zones de confort et nous aventurer vers de nouveaux contextes incertains, exercer de nouvelles tâches et responsabilités, mobiliser de nouvelles compétences, apprendre de nouveaux comportements, adopter de nouvelles attitudes et, surtout, abandonner nos habitudes qui faisaient partie de notre quotidien.
Intrinsèquement, le changement devrait idéalement intégrer au mieux les conditions de succès suivantes :
De plus, il y aura lieu de développer et exécuter un plan d’adoption dans le cadre du dispositif d’accompagnement du changement, en tenant compte des résistances et du deuil. En effet, pour obtenir des résultats effectifs et durables dans le cadre d’une transformation, il est fondamental de ne pas uniquement se concentrer sur la qualité de la solution, mais aussi sur l’acceptation de celle-ci.
Ce qui se traduit par la formule suivante, ou l’adoption se définit comme un processus qui vise à :
Les mécanismes d’adoption passent par la conception et l’exécution d’activités centrées sur la compréhension, l'implication, l’adhésion, la responsabilisation, le développement des compétences, l’intégration des nouveaux comportements et la communication.
L’expérience démontre également que les acteurs impactés par le changement acceptent mieux celui-ci lorsqu’ils participent à sa conception, car cela permet notamment de dépasser la résistance causée par les normes de groupe. En pratique, les activités d’adoption devraient répondre aux caractéristiques suivantes :
Par rapport aux personnes :
Par rapport à la communication :
Par rapport au projet :
Cela requiert de créer des espaces de dialogue au cours du déploiement du projet de transformation, afin de favoriser l'appropriation et construire une réelle capacité à changer au sein de l'organisation.
Jean-Louis Pire est actif depuis plus de trente ans dans le monde de la transformation organisationnelle. Convaincu de l’absolue nécessité de rendre la gestion du changement résolument plus humaine. Il se consacre à présent au coaching des leaders transformationnels en tant que senior consultant au sein de l’Executive Education de HEC Liège.
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