En effet, les entreprises évoluent de plus en plus vers des méthodes de gestion de projet collaboratives, où l’ensemble d’une équipe peut partager ses idées avec l’objectif de faire avancer le projet. Face à cette confrontation d’idées parfois divergentes, le brainstorming permet de structurer les échanges, de stimuler la créativité et d’assurer la concrétisation des idées.
Discuter d’un projet en groupe permet de produire des idées originales et incite à la créativité. Toutefois, pour garantir l’efficacité d’une séance de brainstorming et la productivité du groupe, certaines règles doivent être suivies. Ces règles, listées dans le livre « Applied Imagination : Principles and Procedures of Creative Problem Solving » d’Alex Osborn, sont les suivantes :
Tout d’abord, cette étape se caractérise par le choix d’un animateur, capable de construire le groupe de travail qui participera à la séance de brainstorming. Dans le cadre de la gestion de projet, l’animateur peut tout simplement être le chef de projet.
Ce groupe doit compter entre 5 et 10 participants, ouverts à la discussion. Ces participants doivent avoir des opinions et une vision de la problématique contrastée des autres participants, pour garantir l’émulation de l’échange et l’émergence d’idées novatrices. Tout aspect départemental et hiérarchique doit également être écarté, la diversité des fonctions pouvant également jouer un rôle dans la richesse des solutions proposées dans le brainstorming. L’accueil des nouvelles recrues au sein des sessions de brainstorming pourrait également y apporter un vent de fraîcheur et susciter de nouvelles idées.
Après avoir choisi les participants au brainstorming, l’animateur devra choisir le matériel utilisé pour rassembler les idées, et la salle où prendra place l’échange.
Une plage horaire pertinente devra également être définie.
La seconde étape du brainstorming consiste pour l’animateur à s’assurer que tous les participants soient d’accord avec le sujet ou la problématique abordée. Ceux-ci doivent tous être en possession des mêmes informations sur le problème à traiter.
Une fois ce problème choisi, un cadre de recherche doit être fixé. Le périmètre de réflexion ainsi que le temps de réflexion doivent être définis. Plus le contexte de la problématique sera clair pour les participants, plus ils seront en mesure d’y apporter des solutions pertinentes.
Il est aussi conseillé de prévoir un temps de préparation aux participants, notamment en leur fournissant l’ordre du jour de la réunion avant le début de cette dernière. Il peut aussi être utile pour l’animateur de préparer en amont quelques idées supplémentaires à développer, dans l’éventualité où le groupe ferait face à une impasse créative.
Une fois les participants choisis, la problématique et les modalités pratiques définies, la séance de brainstorming peut prendre place. Au commencement de cette séance, il est important de rappeler les règles du brainstorming évoquées plus haut dans cet article, et de s’assurer de leur compréhension auprès des participants.
La problématique de la réunion doit également être énoncée, et si possible reformulée sur la forme d’une question à laquelle les participants seront chargés de répondre. Les enjeux et objectifs de la séance doivent être évoqués.
La phase de production d’idées généralement entre 5 et 45 minutes, selon la complexité de la problématique discutée dans le brainstorming. Toutes les idées mentionnées par les participants doivent être notées sur un support visible par tous, pour que chacun ait en permanence l’intégralité des idées sous les yeux et puisse s’en servir pour réfléchir à d’autres propositions.
Les idées notées lors de la phase précédente vont alors être triées.
Ces idées sont alors classées selon divers critères d’appréciation. Il est indispensable pour l’animateur de débriefer des pistes envisagées avec son équipe, pour s’assurer que tout le monde soit sur la même longueur d’ondes quant aux propositions retenues.
Au fil des années et de ses applications, le brainstorming s’est décliné en de nombreuses versions, qui peuvent être associées et combinées au sein d’une même séance pour stimuler la créativité. Entre techniques de brainstorming analytique, silencieux, sous formes de jeux de rôle… Certaines variantes peuvent s’avérer plus utiles que d’autres, selon le profil des participants. Quelques-unes d’entre elles sont décrites ci-dessous.
Le starbursting est une technique de brainstorming visuel. Lorsque les participants à une séance de brainstorming souhaitent explorer une idée spécifique, cette technique consiste à écrire ladite idée au milieu dans d’un tableau blanc, puis à la développer en dessinant une étoile à six branches. Chaque branche équivaut à une question : Qui ? Quoi ? Quand ? Où ? Pourquoi ? Comment ?
Chaque question demande alors également une réflexion. Les participants doivent se demander comment ces questions peuvent se rapporter à l’idée maîtresse, par exemple : « Qui voudra acheter ce produit ? » ou « Quand devrons-nous lancer ce programme ? ».
Le brainwriting est une technique non verbale de brainstorming. Chaque participant à la séance note trois idées sur trois feuilles de papier, toutes liées à la problématique abordée. Ensuite, les participants échangent leurs feuilles avec leurs voisins, lesquels sont chargés de développer l’idée inscrite sur la feuille en y ajoutant des réflexions sous forme de liste à puces.
Les feuilles circulent jusqu’à ce qu’elles soient tombées dans les mains de chaque participant. L’animateur passe en revue toutes les idées, à propos desquelles les participants peuvent discuter.
Le brain-netting est une technique de brainstorming à distance, qui s’effectue dans un espace en ligne comme un canal Slack, un fichier Google Docs, etc. Les participants ajoutent toutes les idées qui leur passent par la tête et développent de nouvelles propositions sur base des idées des autres.
Le chef d’équipe peut informer l’équipe de dates clés et échéances à respecter pour trouver une réponse à la problématique soulevée. Il peut organiser une réunion avec l’équipe pour discuter des pistes proposées.
Pour cette technique de brainstorming, six individus au moins se parent d’un chapeau imaginaire. Chaque chapeau correspond à un angle spécifique sous lequel aborder la problématique définie. Par exemple, un participant porte le chapeau « Conséquences » et ne s’intéresse qu’aux répercussions d’une idée, un autre porte le chapeau « Contraintes » et liste les défis soulevés par cette même idée.
Le figure storming consiste pour chaque participant à se mettre dans la peau d’une personnalité reconnue ou éminente, pour ensuite imaginer le cheminement intellectuel qu’aurait cette personne pour résoudre la problématique abordée lors du brainstorming. Cette technique permet ainsi aux participants d’analyser un sujet sous plusieurs angles et de calmer les participants plus timides qui redoutent que leurs idées soient jugées mauvaises ou irrecevables.
Lors d’une séance de brainstorming en escalier, l’animateur convie tous les participants, puis n’en garde que deux dans la pièce. Ces deux participants échangent pendant quelques minutes à propos de la problématique choisie, pour qu’ensuite les rejoigne un troisième participant. Ce troisième participant évoque ses idées, et échangent ensuite avec les deux premiers. De la même façon, les autres participants réintègrent la pièce un à un, jusqu’à ce que l’ensemble du groupe soit réuni. Enfin, une discussion a lieu pour approfondir la réflexion élaborée ensemble.
En conclusion, le brainstorming fait partie des outils de la gestion de projet qui peuvent apporter une réelle plus-value, du fait de l’implication d’une équipe dans son entièreté, la stimulation de la créativité de chacun, et l’émergence de pistes de solution qui n’auraient peut-être pas été envisagées dans un cadre plus statique.
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Source : https://www.nutcache.com/fr/blog/le-brainstorming-outil-gestion-de-projet/ - https://weuplearning.com/comment-faire-un-brainstorming/ - https://www.angage.com/fr/le-brainstorming/ - https://asana.com/fr/resources/brainstorming-techniques
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