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Industrie de masse

La promesse de l’Industrie 4.0 : concilier les atouts de l’artisanat et de l’industrie de masse

Fanny Delacauw
15/07/22 14:00

L’industrie rassemble les activités qui permettent la transformation de matières premières en biens de production ou de consommation. L’émergence et le développement des technologies numériques a considérablement modifié l’industrie, qui porte aujourd’hui le nom d’industrie 4.0, ou d’industrie du futur.

Nouveau moyen d’organiser le mode de production en s’appuyant sur le numérique pour optimiser la production, améliorer les conditions de travail des salariés et réduire l’impact environnemental, l’industrie 4.0 garde certaines caractéristiques de l’industrie de masse, associées à celles de l’artisanat.

L’industrie de masse se change en production à la demande

La théorie d’organisation industrielle imaginée par Henry Ford, à l’origine de la fabrication en série de la Ford T en 1907, visait à augmenter la productivité grâce à la standardisation des produits et à l’adoption d’une nouvelle organisation du travail associée à une augmentation concomitante des salaires. Cette industrie de masse diffère du modèle de l’industrie 4.0, qui se veut une réponse à une production customisée de masse. À la satisfaction des besoins de quelques personnes doit succéder un modèle produisant en masse et à la demande, avec une forte variété. À titre d’exemple, aux chaussures de jogging coûtant plusieurs centaines d’euros dont la semelle est fabriquée en fonction de la morphologie du pied vient succéder le muesli produit à la demande avec le mélange souhaité par le consommateur.

En ce qui concerne les entreprises qui interagissent directement avec les consommateurs finaux, l’industrie du futur ne vise pas tant à créer de nouveaux marchés qu’à remplacer des marchés d’industrie de masse par une production à la demande. A la clé, plus de satisfaction clients et moins de gaspillage. Qu’il s’agisse de livres, de pizzas, de yaourts, de shampoings, de savons, de dentifrices, de produits de coloration pour les cheveux, les rayons des magasins sont remplis de gammes dont une large partie sera jetée si elles ne trouvent pas preneurs dans des délais impartis.                                 

La production unitaire est en quelque sorte synonyme de plus de sobriété. Ainsi, la personnalisation cherche à renouer avec les principes de l’artisanat, à savoir une forte variété et un faible volume.

L’industrie de masse s’allie à la personnalisation pour l’émergence d’une nouvelle industrie

La troisième révolution industrielle, qui portait le nom d’industrie « automatique », visait à utiliser des automates, des machines à commande numérique et des robots pour diminuer les coûts. Cette révolution n’a pas remis en cause les fondements de la théorie de Henry Ford, mais a prolongé son dessein d’une standardisation poussée à l’extrême, en s’appuyant sur des gains constants en termes de coût, de qualité et de délais.

Depuis la seconde moitié du XXe siècle, la tendance est à une personnalisation croissante de certains biens industriel. Cette tendance s’explique à la fois par la nécessaire adaptation de biens mondiaux aux spécificités locales, et par la montée d’une demande de biens individualisés :

Industrie de masse et personnalisation

L’adaptation aux besoins de clients différenciés a été gérée en séparant et en traitant distinctement deux parties d’un produit :

  • La partie standard ;
  • La partie spécifique.

Un exemple représentatif en est le secteur automobile, qui produit des voitures sous différentes marques à partir de plateformes identiques.

Cette différenciation retardée vise la conquête de nouveaux gains de productivité en répondant le plus rapidement possible aux besoins des clients avec des produits personnalisés. Avec l’ambition de la série unitaire, l’industrie 4.0 va bien au-delà de cette différenciation organisée.

Mais comment réussir la série unitaire alors que la petite série et le prototype sont, en règle générale, le cauchemar des industries fordistes ?

Dans les ateliers et les usines, un enjeu essentiel de productivité est lié aux temps de changement entre la fabrication de deux séries différentes de pièces ou de produits. Ces temps incluent entre autres le nettoyage, le démontage-remontage des outillages, le réglage, la relance d’une série, etc. Ils peuvent durer de plusieurs heures à quelques jours selon les activités.

La prouesse de la série unitaire est obtenue grâce au maillage numérique de l’ensemble de la production. Elle s’ajuste en temps réel au besoin du client et gère la variété des pièces produites. Les changements de série sont de l’ordre de la minute, voire quasi instantanés grâce à la mobilisation de nouvelles technologies. 

En définitive, grâce à l’automatisation et à l'emploi de machines et d'usines intelligentes, l’industrie du futur récolte des données informées qui aident à produire des biens de façon plus efficace et plus productive. En d’autres termes, elle combine les caractéristiques de l’industrie de masse et de l’artisanat tout en améliorant la flexibilité des fabricants, pour que ceux-ci puissent répondre aux besoins de chacun de leurs clients.

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