Ceux qui parlent fort prennent souvent toute la place. Ils monopolisent les réunions, alignent des phrases parfois creuses, et s’autoproclament leaders avec des PowerPoint indigents. Mais vous, les discrets, les observateurs, vous avez une arme redoutable qui les dépasse souvent : la puissance du silence, de l’écoute et de l’observation.
L’arme fatale de l’écoute active
Pendant que les autres saturent l’espace sonore, vous captez tout : le ton de la voix qui trahit un agacement, le regard perdu du collègue qui décroche, le détail qui change dans le discours d’un client. Vous n’avez peut-être pas besoin de parler pour comprendre ce qui compte vraiment.
Quand j’ai commencé à former des commerciaux, je croyais que le meilleur vendeur était celui qui avait toujours un argument en réserve. Je me trompais lourdement. Ce sont ceux qui savent écouter vraiment qui font la différence.
Une anecdote pour illustrer ?
L’un des participants à l’une de mes formations, très réservé, était à peine audible lors des jeux de rôle. On se demandait tous comment il allait gérer une vraie négociation.
Résultat : en écoutant attentivement son client, il a identifié un détail que tout le monde avait négligé et a conclu la vente en quelques phrases. Ses mots n’étaient pas nombreux, mais ils étaient d’une précision chirurgicale.
Moralité : écouter, c’est comprendre ce qui compte pour l’autre, et cela vaut mille arguments inutiles.
La patience, ou l’art de ne pas se jeter dans la mêlée
Un autre superpouvoir des discrets ? La patience. Vous savez attendre le bon moment pour intervenir, alors que d’autres se précipitent tête baissée.
Un exemple concret : en négociation, il m’est arrivé de garder le silence pendant plusieurs minutes après une proposition. L’autre partie, mal à l’aise, a continué à parler… et a fini par baisser son prix. Ce jour-là, j’ai compris que le silence est un langage. Et vous, les discrets, vous en êtes les maîtres.
Ce que les bruyants ne comprennent pas
Beaucoup croient que prendre la parole, c’est avoir du pouvoir. Mais prendre le temps de réfléchir, de choisir ses mots, et de parler uniquement quand c’est pertinent, c’est encore plus puissant. Les gens discrets ont ce luxe rare : ils ne disent rien d’inutile. Ce qu’ils apportent est souvent plus authentique, plus réfléchi, plus fort.
Un conseil pour vous, les discrets ?
N’essayez pas d’imiter les extravertis. Ils ne voient pas ce que vous voyez, n’entendent pas ce que vous entendez, et n’ont pas votre capacité à synthétiser. Jouez sur vos forces :
Ne laissez personne vous dire que vous devez “parler plus” ou “prendre plus de place”. Vous êtes ceux qui observent les vraies dynamiques, qui captent ce que les autres ratent, et qui interviennent là où ça compte vraiment.
La prochaine fois qu’on vous demandera pourquoi vous êtes si silencieux, répondez simplement : “Parce que j’écoute. Et ça, c’est un superpouvoir”.
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