« La formation a été tellement belle. J'ai connu vraiment de supers moments, un apprentissage vraiment tout à fait bien ».
Daniel Tacchini est Administrateur de société. Motivé d'abord et avant tout l'échange entre collaborateurs, clients et fournisseurs, Daniel aime à travailler avec diverses parties pour « dégager une piste de solution que je n'aurais pas été capable de trouver seul ». C’est là que son intérêt pour la médiation prend tout son sens.
Il témoigne ainsi de son expérience comme participant au Certificat d’Université en Médiation Civile et Commerciale, soulignant l'importance de cette approche dans sa carrière et dans la gestion des relations humaines.
La médiation représente une forme de résolution de conflit extérieure à la voie judiciaire. Comme l’explique Daniel, la principale différence entre la médiation et ces autres formes de résolution de conflit repose sur le fait « qu'on se retrouve vraiment dans un schéma où on rend les médiés acteurs des solutions et des décisions ».
Ainsi, l’objectif du médiateur est de chercher à comprendre les intérêts derrière les comportements des deux parties en conflit, pour les accompagner dans la recherche de solutions : « C'est vraiment un travail en trio. Il n'y a aucun lien de subordination. On doit être complètement neutre, indépendant, impartial ».
Cette neutralité est essentielle pour Daniel, qui insiste sur l'importance de ne pas juger ni imposer des solutions. Le médiateur n'est pas là pour trancher, mais pour faciliter les échanges et aider les parties à construire elles-mêmes la meilleure solution possible.
Pour lui, la médiation, bien que progressant lentement, a un avenir prometteur. Il observe que cette méthode gagne en reconnaissance et en efficacité dans des contextes variés, notamment en Belgique. D’ailleurs, de son point de vue, la Belgique « ne saurait plus se passer de la médiation », notamment pour sa contribution au désengorgement des tribunaux et à des résolutions de conflit plus humaines et durables.
Daniel a choisi de suivre la formation en médiation pour approfondir ses compétences et ajouter une corde supplémentaire à son arc.
Comme éléments différenciants du cursus, il mentionne entre autres la bienveillance entre formateurs et participants, et les approches pédagogiques proposées.
« Il y a eu un sentiment d'ouverture immédiat », confie-t-il. « Tout le monde s'est livré, un petit peu comme si on se connaissait depuis 30 ans et qu'il n'y avait pas de tabou ». Il insiste sur le fait que cette capacité de chacun à se livrer a favorisé l'ouverture d'esprit, le partage et l'entraide entre candidats.
Daniel souligne l’équilibre entre la théorie et la pratique, les jeux de rôle et les mises en situation permettant de mettre en pratique les concepts théoriques et d’expérimenter les difficultés réelles de la médiation : « On a un prof de droit qui donne un exemple bien concret, bien pratique que lui-même a vécu, et après on a un cas pratique que l'on doit mettre en exergue avec des jeux de rôle ».
Daniel se souvient de ses premières tentatives de mise en pratique, marquées par des échecs, mais aussi par une progression rapide : « Et après, il y a le plantage monumental du début. On pensait que c'était facile, ça ne l'est pas, c'est technique, c'est précis, et forcément la deuxième fois est souvent meilleure que la première, et la troisième meilleure que la deuxième ».
Parmi les compétences appréhendées par Daniel lors de la formation en médiation, il mentionne le non-verbal, l'attitude corporelle, l'écoute active, et le fait de les « repréciser, de les recadrer et de les adapter » au cadre de la médiation.
L’un des apprentissages qui l’a le plus marqué est celui de la neutralité, qu’il considère comme le principal défi du médiateur. En effet, il peut être compliqué pour le médiateur de ne pas donner son avis aux médiés, et ce même s’il pense être conscient de la meilleure solution pour résoudre leur litige : « en réalité, on a tout faux. Parce que même si on détient la solution qui sera à la fin peut-être même choisie ou élaborée par les médiés, mais qu'on la connaît déjà en début de processus, le fait de favoriser du temps pour cette médiation va aider, déjà, les personnes à déposer sur la table leurs émotions, et il en ressort toujours quelque chose. Et après, on doit essayer de créer avec tout ça ».
Cette neutralité indispensable au médiateur, Daniel a eu l’occasion de la tester à la suite de la formation.
Œuvrant en tant que médiateur auprès d’un couple divisé par des problèmes d’argent, il y a vu, « selon mon principe, immédiatement, la solution qui se profilait, qui me paraissait être la bonne ». Il précise même que la solution lui semblait si évidente qu’il ne comprenait pas la raison pour laquelle cette évidence n’était pas la même pour les médiés.
Or, se rendant compte qu’il se trouvait dans une position de jugement, il s’est « rattrapé de suite », car « C'est juste inconcevable pour un médiateur d’être dans le jugement ». Il a ensuite donné le temps au processus de médiation, accompagnant les deux parties étape par étape jusqu’à ce qu’elles trouvent elles-mêmes une solution à leur différend. Non seulement ce temps a donné l’occasion aux personnes en conflit de déposer et de se livrer, il a également donné à Daniel la possibilité de mettre en exergue les compétences acquises au cours de la formation en médiation, à savoir « le fait de pouvoir être un petit peu la personne qui régule la médiation, qui calme le climat, qui permet subtilement aux personnes de s'invectiver mais pas trop, et donc de faire en sorte qu'elles ne se sentent ni l'une ni l'autre, ni lésées ni mises de côté ».
Finalement, les deux parties sont parvenues à une solution intéressante par elles-mêmes, accompagnées de Daniel, ce qui l’a rendu d’autant plus fier de son travail. Cette solution était-elle celle à laquelle il avait initialement pensé ? « Non », répond-il en riant.
La formation en médiation a eu un impact profond sur Daniel, non seulement dans sa pratique professionnelle, mais aussi dans sa vie personnelle. Il admet qu'il y a acquis des compétences qui l’auraient aidé à mieux gérer certaines situations par le passé : « Si j'avais su cela avant et que j'avais été capable de le mettre en pratique, j'aurais peut-être pu déminer certaines situations d'une autre façon ».
Ce processus de réflexion et d’introspection, déclenché par la médiation, l’a amené à reconsidérer la manière dont il aborde les relations, qu’elles soient familiales, amicales ou professionnelles.
En conclusion, Daniel ne réserve pas les bienfaits de la médiation uniquement aux futurs médiateurs. Il pense que cette formation est utile pour tout le monde, même pour ceux qui ne souhaitent pas en faire leur métier : « On médie depuis le plus jeune âge […], entre son épouse et le voisin, entre deux amis, entre ses enfants, et donc on est quand même un peu là-dedans sans s'en rendre compte et sans technique. Après, quand on prend conscience de ça et qu'en plus on acquiert certaines techniques et qu'on cherche alors à les mettre en place, la vie change, la vie change réellement ».
Vous souhaitez en savoir plus sur l’art de la médiation ?
Acquérir des compétences qui transcendent les frontières professionnelles pour améliorer les relations humaines à tous les niveaux ?
Découvrez le Certificat d’Université en Médiation Civile et Commerciale !